Pontoise (Val-d’Oise) – 19 septembre 2025
Un braquage survenu le 5 septembre à Pontoise continue de provoquer émotion et interrogations. Un jeune homme de 25 ans, soupçonné d’avoir participé à l’attaque d’une boutique d’achat d’or, est décédé après avoir été maîtrisé par des passants. Sa famille a porté plainte pour « violences illégitimes ayant entraîné la mort ».
Les faits
En milieu de journée, trois individus se sont présentés devant la boutique L’Officiel de l’or, place Notre-Dame. Après s’être fait ouvrir la porte, ils ont sorti une arme de poing et menacé employés et clients. Des bijoux, dont la valeur n’a pas encore été évaluée, leur ont été remis.
À leur sortie, l’un des suspects, armé, a été intercepté par trois passants, dont un policier hors service. Plaqué au sol, il a été victime d’un malaise au cours de son immobilisation. Malgré l’intervention des secours, il n’a pas survécu.
La plainte de la famille
Le 16 septembre, l’avocat de la famille, Me Laurent Boula, a déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction de Pontoise.
« Même s’il a commis des bêtises, on n’a pas le droit de tuer quelqu’un », a déclaré la mère du défunt, estimant que l’intervention des passants a pu être disproportionnée.
L’enquête en cours
Selon le procureur de la République de Pontoise, Guirec Le Bras, l’autopsie n’a pas permis de déterminer précisément les causes du décès. Des analyses toxicologiques et anatomopathologiques sont en cours.
Le magistrat rappelle que toute personne est autorisée, selon le code de procédure pénale, à appréhender l’auteur d’un crime ou d’un délit flagrant pour le remettre aux forces de l’ordre. Pour l’heure, aucun élément n’incrimine les trois passants impliqués.
Parallèlement, l’enquête sur le vol à main armée se poursuit. Aucune autre interpellation n’a encore eu lieu.
Un quartier sous le choc
Dans le centre de Pontoise, l’émotion reste vive. « On ne s’attend pas à vivre une scène comme celle-là en plein après-midi », confie le gérant d’un restaurant voisin, qui a été hospitalisé après un choc émotionnel. La gérante de la boutique indique que son fils, présent lors de l’attaque, n’a pas repris le travail depuis les faits.
Photo : Police Nationale